Un accès libre, toute l’année. La tour de Mérélle ne connaît pas la trêve hivernale qui ferme d’autres panoramas du massif vosgien. Ici, le passage reste ouvert, même lorsque la neige ou la pluie ferment d’autres itinéraires. Plusieurs chemins, tous balisés, convergent vers cette vigie de bois : certains se méritent, d’autres ménagent les mollets. Les groupes organisés, soucieux d’efficacité, choisissent souvent la boucle passant par la cascade de Mérélle, histoire de conjuguer spectacle naturel et point de vue. Sur place, l’affluence est capricieuse : calme hors saison, bourdonnante dès que le soleil ou les vacances scolaires s’invitent. Résultat, les abords de Gérardmer se transforment, et la circulation peut s’avérer délicate.
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Au fil des sentiers de Gérardmer : une invitation à explorer les Vosges
Depuis Gérardmer, difficile de ne pas être frappé par le dédale de sentiers qui s’échappent dans toutes les directions. Chacun s’aventure entre les replis du massif des Vosges, glisse sous les frondaisons, longe le lac naturel où la lumière joue à cache-cache avec les nuages. Le parc naturel régional des Ballons des Vosges déploie ici un terrain de jeu rare : la randonnée n’est plus un simple sport, c’est une immersion feutrée dans un environnement soigneusement préservé.
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Le regard croise des hêtres centenaires, des fougères qui s’invitent sur le chemin, des myrtilliers tapissant les sous-bois. Parfois, le vol d’une buse trouble la quiétude, ou la lumière perce en oblique, découpant les troncs. Sur l’autre versant, la fraîcheur persiste, la mousse s’épaissit. Depuis les hauteurs, le lac de Gérardmer semble suspendu dans son écrin, discret rappel du passé glaciaire qui a façonné ces lieux. Une pause s’impose devant le panorama : le village en contrebas, les crêtes bleutées, la forêt qui s’étire sans fin.
Ce réseau de chemins n’est pas isolé : le sentier de la traversée du massif des Vosges relie différents sites, croise d’autres lacs, comme Longemer ou Lispach, et compose un patchwork paysager unique. Ici, la région s’affirme comme une terre de découvertes, où chaque pas devient une occasion d’observer, parfois de s’émerveiller.
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Quels itinéraires pour rejoindre la tour de Mérélle et sa cascade ?
Pour rejoindre la tour de Mérélle, il suffit de gagner la rive sud-ouest du lac de Gérardmer. Le sentier, bien balisé, propose une montée régulière à travers sapins et hêtres. Le relief ne brusque pas, mais la pente se fait sentir : le souffle se cale sur les pas, la lumière filtre en taches mouvantes, et l’on entend parfois le clapotis du ruisseau au fond du vallon.
Plus haut, la cascade de Mérélle s’invite sur le parcours. Fine écume sur vingt mètres d’à-pic, elle file vers le ruisseau du Phény, offrant une pause vivifiante loin des foules. Quelques minutes encore et la silhouette de la tour se détache : une structure de bois, posée sur la crête, qui ouvre le paysage sur Gérardmer et ses alentours.
Voici les principaux accès, selon le rythme et le temps que l’on souhaite consacrer à la marche :
- Départ du parking du Saut de la Bourrique : boucle d’environ 7 km, 350 m de dénivelé, passage par la cascade de Saut de la Bourrique avant de filer vers Mérélle.
- Depuis la base nautique de Gérardmer : parcours plus court (5,5 km aller-retour), progression douce, accès rapide à la tour et à la cascade.
En chemin, on croise parfois d’anciennes pistes forestières et des points de vue secondaires. Ce circuit, à la fois proche de la ville et pourtant si loin du tumulte, résume la palette des Vosges : forêts, eau vive, panorama ouvert, et cette tranquillité qui fait tout le charme de la randonnée locale.
L’observatoire de Mérélle : panorama, histoire et secrets du belvédère
La tour de Mérélle veille sur le lac de Gérardmer depuis sa crête boisée. Sa silhouette, tout en bois, s’élève sur dix-huit mètres. L’escalier en colimaçon, raide mais court, mène à une plateforme où l’espace se limite à l’essentiel : juste ce qu’il faut pour savourer la vue, suspendu au-dessus du vide.
Le panorama, ici, n’a pas d’équivalent dans les environs. Les jours de beau temps, la vue s’étend des crêtes du parc naturel régional des Ballons des Vosges jusqu’aux courbes paisibles du massif. La vallée de Gérardmer, le lac, les forêts à perte de vue : chaque point cardinal réserve une surprise. Photographes et amateurs de paysages s’y retrouvent, tout autant que les contemplatifs en quête de silence.
Construite dans les années 1960, la tour perpétue la tradition des belvédères vosgiens. Elle a été conçue pour donner à chacun l’occasion de lire le paysage sans filtre. Sa présence discrète rappelle l’attachement profond des habitants au patrimoine naturel. Simple et robuste, la structure brave les saisons, fidèle à sa vocation de sentinelle sur le lac de Gérardmer et ses forêts.
Préparer sa randonnée : accès, durée et conseils pratiques pour une escapade réussie
Le point de départ privilégié reste le centre de Gérardmer, juste à côté du lac. Selon l’envie, on peut attaquer le sentier depuis la rive sud ou choisir le parking au pied de la station de ski de la Mauselaine. Tous ces itinéraires traversent la forêt vosgienne, se faufilent entre ombre et lumière, puis attaquent la dernière montée vers la tour de Mérélle.
Prévoyez environ 7 kilomètres aller-retour pour la balade, avec un dénivelé modéré, autour de 200 mètres. Deux à trois heures suffisent pour profiter du parcours, pauses comprises, et savourer les vues panoramiques sur le lac de Gérardmer et le massif. Les sentiers balisés permettent de combiner la découverte de la tour et celle de la cascade de Mérélle, blottie plus bas.
Avant de partir, quelques précautions s’imposent. Des chaussures solides sont de mise : les pierres roulent, la pluie transforme vite le sol en patinoire. Un vêtement chaud au fond du sac, une gourde, des fruits secs : même en été, la météo dans les Vosges peut surprendre. Consultez les cartes IGN ou les panneaux à Gérardmer pour choisir le tracé qui vous conviendra le mieux. Les familles trouveront des boucles accessibles, tandis que les marcheurs aguerris pourront pousser la balade jusqu’aux lacs de Lispach ou de Longemer, véritables joyaux du parc naturel régional des Ballons des Vosges.
En haut de la tour, le vent vous rappelle que la nature ici ne se laisse jamais dompter. Face à l’horizon, chacun mesure la force tranquille des Vosges, et l’envie d’y revenir, encore et encore.
